Quelle qu’en soit la forme, physique, sexuelle ou psychologique, la maltraitance a un impact dévastateur sur la vie de l'enfant et de l’adulte qu’il sera plus tard. En effet, pour survivre, l’enfant va mettre en place des comportements inhabituels qui peuvent le pénaliser dans les relations qu’il va entretenir avec lui-même et avec les autres. Cela va alors se traduire très concrètement par des échecs scolaires, de l’agressivité, des violences et plus tard, par des échecs professionnels, des addictions, des prises de risques et une incapacité à entretenir des relations affectives satisfaisantes. Lorsque l’adulte n’a pas eu la possibilité d’exprimer sa souffrance lorsqu’il était enfant, il met en place des défenses et des comportements, parfois profondément ancrées (dévalorisation, isolement etc.). Une souffrance qui n’est pas exprimée peut avoir des conséquences sur l’estime de soi, sur la relation à l’autre et sur l’insertion sociale. Instaurer un cadre sécurisant et bienveillant permet de proposer à ces adultes un espace pour travailler leurs difficultés quotidiennes et pour restaurer une image positive d’eux-mêmes, souvent perdue ou dégradée. Pour ces raisons, l'association L'Enfant Bleu propose aux enfants et aux adultes un accompagnement spécifiquement adapté dispensé par des psychologues spécialistes du psycho-traumatisme et des juristes spécialistes de la protection de l’enfance. Cet accompagnement, entièrement gratuit, peut durer de quelques mois à deux années, voire plus selon le besoin de la victime. L’écoute et l’accompagnement juridique par téléphone sont proposés aux victimes de toute la France. Le suivi thérapeutique individuel et les groupes de parole nécessitent une présence régionale et sont donc destinés aux victimes habitant en Ile-de-France ou près d’une antenne de L’Enfant Bleu déjà ouverte (Aix-en-Provence, Grenoble, Toulouse).

Lorsque l’adulte n’a pas eu la possibilité d’exprimer sa souffrance lorsqu’il était enfant, il met en place des défenses et des comportements, parfois profondément ancrées (dévalorisation, isolement etc.). Une souffrance qui n’est pas exprimée peut avoir des conséquences sur l’estime de soi, sur la relation à l’autre et sur l’insertion sociale. La plupart des adultes que nous rencontrons témoignent de leur regret de ne pas avoir parlé de leur vécu lorsqu'ils étaient enfants. Ils nous disent qu'ils ne savaient pas que les maltraitances subies étaient anormales et interdites, et quels étaient les adultes ressources susceptibles de les aider à cette époque. Ceci renforce notre conviction quant à l'importance de poursuivre ces actions de prévention auprès du plus grand nombre d'élèves, de les alerter sur les risques de maltraitance, en évitant que des problèmes surviennent ou en limitant leurs effets. Rendez-vous avec l’équipe pédagogique : Pour la mise en place d'actions de prévention, les établissements scolaires, les collectivités ou les collectifs de parents d'élèves peuvent nous solliciter directement. De manière systématique, lorsque nous intervenons en école maternelle, en école élémentaire ou en collège, l'une des psychologues qui composent notre pôle prévention rencontre tout d'abord les équipes pédagogiques de chaque établissement afin de présenter et de préparer la mise en place du projet. Réunion d’information à destination des parents d’élèves : Par la suite, une réunion d'information à l'intention des parents est proposée. Dans ce cadre, nous leur présentons nos actions en nous adressant à eux en tant que parents protecteurs, afin qu'ils sachent quoi faire s'ils ont connaissance d'une situation de maltraitance. C'est également pour eux l'occasion de discuter des difficultés qu'ils peuvent rencontrer dans l'exercice de leur parentalité. En Île-de-France en 2022, nous avons rencontré 94 parents dans le cadre de ces réunions. Action de prévention à destination des élèves : La psychologue qui est accompagnée d'une animatrice de prévention de l'association se rend dans les classes, en présence de l'enseignant(e), pour proposer des activités adaptées à l'âge de développement des élèves. En école maternelle et élémentaire, il s'agit de trois interventions d'une heure, à une semaine d'intervalle. En collège, les interventions se mettent en place de la même façon. à raison de deux interventions d’une durée de deux heures, à deux semaines d'intervalle. Celles-ci sont également assurées par une juriste car les élèves, plus âgés, ont des questions relatives au droit.